Revé Jean-Pierre Calloch 1909
Ecouter Pedenn aveid Breizh
1-Deit om oll d'ho pédein, Jézus, àr on daoulin
De glask én ho kalon, konfort eid on ankin :
Jézus, hwi or hleù, hwi or gwél,
ho péet truhé doh Breizh-Izél.
2-Or bro a oé euruz didan ho taoulagad,
Biùein a hrem é peah, ho lézenn a oé mad,
meid on tadoù en-des péhet
Ha hwi ho-pes on ankouéhet.
3-Er brezél éh om bet dispennet heb distro,
an estrén a zo deit de voud mestr én or bro
Frankizioù or boé gwéharall,
Laeret int bet d'an estrén fall.
4-Breman é huanadam hag ar glahar or moug
Flastret é on diskoé d'ur yaù ponnér de zoug,
Or goèd d'on mestri on-es reit
hag ind or lak didan an treid.
5-On tadoù a oé braz, kabestr erbet n'o-doé
Eid mestr ne anzaùent nameidoh, Aotrou Doué
Ha ni, ur vagad meùeli
en-des or pléget d'o bili.
6-Goudé or frankizioù, or fé o-des goasket,
D'an dias é tei geté ma n'hé diwallet ket,
An aotérioù a ziskarant,
doh ho komzoù hoared a hrant
7-Noz du ar bayañezh, ur bayañezh méhuz
a léd àr ar bed kozh hé mantell bloahuz :
Eid hé ambroug én hent tioél,
Jézus, chomet ged Breizh-Izél !
8-O ya ! chomet genom. Heb oh nen dom nitra,
heb oh ur bobl a varù èl ur horv heb bara :
àr ho kalon ma n'o goarnet
De biù éh ei ar Vretoned ?
9-Salvér karantéuz, d'an druhé douget oh,
ho péet chonj ag ar goèd or-bes skuillet eidoh :
O Mestr, ho péet chonj éh om bet
soudarded ho kroéz dré ar bed.
10-Ho péet chonj a or méh, ag on trebilhoù oll :
Truhé, ne lézet ket or bro de vond de goll
ni hou péd, on tad àr an douar,
oh or hlemmoù ne véet ket bouar...
11-Ha hwi tadoù ar vro, hwi sent kozh oll-doujet,
Pen dom skuizh él labour d'or harpein darneijet.
Reit deom nerzh é kreiz on ankin,
goarantet Breizh de virùikén.
1-Nous sommes tous venus vous prier; Jésus à genoux, chercher dans votre cœur consolation pour notre angoisse :
Jésus, vous nous entendez, vous nous voyez
Ayez pitié de la Bretagne !
2-Notre patrie était heureuse sous vos yeux, nous vivions en paix, votre loi était bonne.
Mais nos pères ont péché
et vous nous avez oubliés.
3-A la guerre, nous avons été défaits sans retour
L'étranger est devenu maître chez nous,
jadis nous avions des franchises
l'étranger mauvais les a volées.
4-Maintenant, nous gémissons et la douleur nous étouffe, nos épaules sont meurtries sous un joug pesant à porter.
Nous avons donné notre sang à nos maîtres,
et ils nous ont foulés aux pieds.
5-Nos pères étaient grands, ils n'avaient aucune chaine, comme maître, ils ne reconnaissaient que vous, Seigneur Dieu :
Et nous, une troupe de valets
nous a pliés sous son pouvoir.
6-Après nos libertés, ils ont opprimé notre foi, elle tombera sous leurs coups si vous ne la préservez pas ;
Ils abattent les autels
De vos paroles, ils rient.
7-La sombre nuit du paganisme, d'un paganisme honteux, étend sur le vieil univers son effroyable manteau :
Pour la conduire dans la route pleine de ténèbres
Jésus, restez avec la Bretagne.
8-Oh oui ! restez avec nous. sans vous nous ne sommes rien, sans vous un peuple meurt, comme un corps sans pain :
Si vous ne les gardez pas sur votre cœur,
vers qui s'en iront les Bretons ?
9-Sauveur aimant, vous êtes enclin à la miséricorde, souvenez-vous du sang que nous avons versé pour vous
O Maître, souvenez-vous que nous avons été
les soldats de votre croix à travers la terre.
10-Souvenez-vous de notre opprobre, de toutes nos détresses. Pitié ! ne laissez pas notre patrie aller à sa perte,
Nous vous prions, le front sur le sol
à nos plaintes ne soyez pas sourd..
11-Et vous, Pères de la patrie, vieux saints très vénérés, quand nous sommes las à l'ouvrage, volez à notre secours ;
donnez-nous l'énergie dans la souffrance,
gardez la Bretagne pour toujours !